dimanche 12 septembre 2010

Le homard nous a pas tué

Hep hep hep, c'est pas tout a fait fini! Le baclage, c'était pour la carte, vous avez pas remarqué que ça ne clignotait plus? C'est bien la peine de se donner du mal...



Bon, reprenons, nos derniers instants au Québec ont été chevaleresques. On avait dégotté une auberge de jeunesse en forme de château. Le chatelain, s'est dit un jour, j'aurai un chateau, mais comme ça paraissait farfelu et même à lui, il a gardé ça secret dans son petit coeur au sirop d'érable. Puis un jour, il a eu l'occasion d'acheter un gros bout de terre avec de la forêt dessus, et alors, bingo il s'est mis a y construire un château, en bois! Avec son père, puis des amis de passage petit à petit ils ont construit ça de leurs mains habiles et caleuses.



Très vite la partie principale à été construite et le premier bal à été donné. Très vite aussi c'est devenu une auberge de jeunesse et dans le temps béni des débuts, la salle à manger était pleine de jeunes affamés et après le repas, il poussaient les tables et hop une boum qui prenait tout de suite.
Nous aussi on a mangé sur la grande table avec plusieurs autres invités, en écoutant les histoires de jean le chatelain et en mangeant aux chandelles la truite saumonnée et le gâteau qu'il nous avait préparé, c'était très famillial et ça n'a pas fini en boum. Jean commence à être bientôt fatigué, il ne danse plus, et des fois il en a marre de parler des mêmes sujets marroniers chaque soir.
On était tellement en famille qu'on est partis le lendemain sans payer après que Jean nous ai promis de passer nous voir à Lille pendant son prochain voyage européen.
Adieu Québec et adieu château pour grands playmobils, cap sur le new brunswick, Maine, Masse ma chaussette et Rhode island pour une dernier partie de campagne avant le come back a new york....
La route était très belle. sur le chemin, on a croisé comme par hasard une maison intégralement faite en papier journal,


cette fois ci il s'agissait apparement plus d'une expérience pour tester la qualité de ce matériau que d'un appel de l'au-delà ou d'une lubie. mouaich, qu'y dit le bonhomme, à mon avis, c'est une voix qui lui a commandé cette horloge de l'amérique des petits bouts de journaux roulés de chacune des capitales de chacuns des états d'amériques....
Une autre maison en forme de gâteau faite par un riche amoureux pour sa femme.



Et puis des homards des homards.
On en a profité qu'ici c'est pas un plat de luxe, un ou deux par jour, entier, en sandwich, en bisque.... La façon la plus commune de le manger c'est bouilli, avec du beurre fondu et un épis de maïs, les gens ont même des t-shirts homards.



Puis on a attéri à Cap cod, une très belle île en forme de banane, où l'on a en quelque sorte fait nos vacances à l'intérieur des vacances, plages, sable blanc, soleil, glandage, homards again....





Grosses journées. On est allés dans le village et sur la plage du tournage des dents de la mer, et je me suis baignée, sans même avoir peur, car je sais que le requin était en carton...



Le soir cette plage est complétement bondée de gens qui viennent admirer le soleil couchant comme au spectacle, tous avec du gros matos, chaises avec porte canette, tables, nappes, plaques chauffantes portatives, mallettes de 18 couteaux, et vas-y que ça cuisine en direct avec des mini moulins à poivre, j'en passe et des meilleurs. Les Américains ont poussé tellement loin l'art du pique nique, que ce serait quasi plus simple d'amener du sable ou de la pelouse dans la cuisine.



Pour finir on s'est installés dans un B and B du genre paradisiaque tout au bout de l'île, belle maison ancienne et fleurie avec plage privée au bout de son charmant jardinet, lovely.



C'est de là que nous avons admiré les célèbres lumières du Cap, qui ont attirés plein d'artistes, dont Edward Hopper, qui s'était installé dans le coin.




C'est censé être le même...

Puis il a fallu s'en aller et s'installer plus bas dans la banane, dans un camping, et nous qui sommes pas très bien équipés savont pas trop quoi faire entre la nuit (environ 19h30) et l'heure de dormir, alors on est allés trainer et c'est là qu'on a rencontré...tintintin... Paulis, le rois des truffes et des sorbets. L'homme qui fait reculer les limites du goût, l'homme qui fait des truffes au brie et de la glace au faisan. Yummy yummy.
En tous cas, on a gouté la truffe au brie et c'était bon, la truffe banane sauce barbecue était pas mal non plus....






Un magnifique specimen de dinner chromé.

Et au fait, bonne rentrée



A bientôt pour la suite et fin.

mercredi 8 septembre 2010

bouclage baclage



Voila la carte quasi définitive de notre voyage, il ne nous reste plus qu'un ridicule petit trait tout droit, tout con, tout triste, entre le premier point et le dernier.
Nous qui croyions qu'on ferait un voyage en forme de haricot...

vendredi 3 septembre 2010

Canada, tu nous reverras.


Nous posons nos bagages hypertrophiés dans la ville de Montréal. L'auberge de jeunesse est tenue par un expat' français aux allures de baba. mais pas cool. il s'explosera la main le jour de notre départ suite à une sombre dispute. surement qu'un jeune inconscient avait oublié ses tongs dans la balle de sains. à travers les murs en papier clope on peut l'entendre hurler sur des clients malchanceux. il nous avait à la bonne, on a même pas payé de loc' de serviettes. économie confit d'érable. Notre quartier de Montroyal est crissement bien. prêt de vélos par les commercants du coin, bons restos, bon pain, bon bars, bonbecs, bonbonnes, bonsoir. Nos premiers émois face à la langue de nos cousins, si chantante et pleine d'images. Définitivement, on aime les quebecois et ils nous le rendent bien.


On fait une expo trèès intéressante sur l'ile de Pâques, on apprend entre autres que ce ne sont point des extra-terrestres qui ont érigé ces drôles de grosses têtêtes mais bien des autochtones et que si elles étaient couchées il y a encore un demi-siècle, c'est qu'ils s'en foutaient comme de leurs premier slip en peau de mérou qu'elles ne soient pas debout. et oui, redressées pour les beaux yeux des touristes. dingue non?
on réussit à échapper à un concert en plein air de Green Day (de la soupe de rock avec des ptits croutons de caca) qui sonorisait toute la ville en allant se réfugier dans un ptit club écouter du rock'n'roll new-yorkais beaucoup plus puissant sur l'échelle de Daniel Hechter puisque nos cheveux finirent en arrière et ruisselants de bonheur.



Après avoir agréablement rempli nos oreilles, on remplira agréablement nos bidons dans les différents et cosmopolites quartiers de montréal : un resto portugais, sardines grillées et ses pasteis de Belem, un brunch quebecois et ses oeufs bénédictines aux asperges, du boeuf fumé en sandwiche : le pastrami. dans un bistro juif. et le summum, un resto francais aux rognons de veau et épaule d' agneau. On ne se lave pas les dents depuis pour garder des souvenirs.
(ci-dessous une vesse de loup format magnum (a gauche))

Direction Québec, mais la ville, on est logé chez Diane, une femme formidable. La ville est historique, mignonne, jolie, pavée, fleurie.... on file vers chicoutimi.



La route s'enfonce profondément dans le quebec. ca sent le sapin. mais on a jamais été aussi vivants. Nous suivons sur la route l'énorme fleuve Saint-Laurent, le soleil se couche sur les toits rouges fluos et les églises argentées, c'est pas loin d'être magnifique bordel de merde.

On arrive chez Marie et Dany. visite guidée de la ville et de ses environs, feu de camp, réserve sauvage de saint félicien, ours, caribous, castors, on tourne autour du gigantesque Lac Saint Jean, on goûte nos premières poutines maison, des bières locales, des myrtilles, un ragout de caribou chassé par le père de Dany, une répét du grand groupe de country quebecois Bruno Rodeo et les Routiers, on est bien et on a sacrément envie de rester jusqu'aux premières neiges mais le devoir nous appelle. il faut vite retourner créer des publicités avant que les gens ne soient complètement perdus. dois-je prendre le colgate zéro calorie ou le cola aux paillettes anti-tartre?














A Chicoutimi, on visite la pulperie et on apprend pleins de choses sur le passé de la ville et son activité de fabrique de pâte a papier qui nourrira à l'époque nombre de canards : le new york times mais aussi des journaux anglais, francais et tutti frutti ainsi que les techniques incroyables des draveurs qui faisaient descendre des milliers de troncs d'arbres le long des rivières.http://www.onf.ca/film/drave/
On découvre également un artiste brut majeur. le peintre barbier Arthur Villeneuve qui à l'âge de 50 ans va peindre entièrement les murs intérieurs et extérieurs de sa maison (à la grande joie de hélène morin, son sacré ptit bout de bonne femme) de scènes d'histoires locales mélées à d'étranges visions qu'il nommera "continuances", une sorte de nuage composé de visages de bêtes et d'humains. d'humains et de bêtes. Il est bien rare de voir une ville se sortir les doigts du cul pour rendre hommage à un artiste brut, naif, outsider qu'importe le flacon pourvu qu'on est l'ivresse. Dans les années 90, Chicoutimi a mis la maison de villeneuve sur un camion, a démonté pierre par pierre un gigantesque mur de l'ancienne usine de la pulperie pour y placer l'oeuvre géante et refermer le mur. bel effort non? surtout que quelques années plus tard une crue détruisait tout une partie de la ville dont le quartier de Villeneuve. Ce petit film omet malheureusement la part mystique de la "continuance" de Villeneuve, on ne voit que la part naive de sa peinture mais ca donne une chtite idée du chouette bonzomme plein de talent qu'il était. http://www.onf.ca/film/Villeneuve_peintre-barbier/
Nous quitterons non sans peine nos amis Marie et Dany sur un bon brunch au sirop d'érable et cheezwizz sur la promesse d'un retour pour la pêche blanche ( tu fais un trou dans la glace et tu pêches en buvant de la bière locale ) avec 40 copains. Nous reprenons le cours du saint-laurent jusqu'à l'embouchure à Bergeronnes où nous camperons face au fleuve et aux baleines qui viennent nous montrer leur petit cul. petits Rorquals, Rorquals communs (environ 10 mètres) , marsouins, phoques. On ira jouer avec eux dans l'eau en kayak pendant tout une après-midi et un début de soirée avec une fois de plus un ma-gueu-ni-fique coucher de soleil.



On fout notre putain de voiture jaune dans un "traversier" et on navigue jusque la Gaspésie, la bretagne quebecoise. sur le chemin, on verra un belouga, sorte de gros dauphin blanc avec une tête bossue.





On accoste au pays basque. surpris. stade de pelote et photo de vieux à berets plats. direction "l'auberge festive" à saint anne des monts. on est des bleus. on aurait du s'en douter. après avoir usé le bitume et nos chtis yeux pendant deux plombes en faisant attention aux traversées de caribous, on arrive sur la plage de l'auberge ou sont affalés une cinquantaine de feignants chevelus avec des coquillages dans les cheveux, des pieds faussement sales, des aisselles même pas odorantes, du pastel gras sous les ongles et des guitares alors qu'ils savent même pas en jouer. des feux, des tipis, des yourtes natures. On rafle les clés de notre thurne et on file écraser en évitant de frôler un de ces sauvages (ils refilent pleins de maladies comme la flubite, une envie soudaine de jouer de la flûte même après 23H du soir ou l'arthrite, une tenace habitude de parler d'art même avant midi du matin). Un concert de djembés pour unijambistes pointe son nez vers les minuit, pibolo et mon frère me manquent, en deux minutes et un canif, le silence serait revenu sur la plage. À l'aube et mieux lunés, on part pour une descente en canyoning du ruisseau Castor. Cécile combat sa peur du vide en réalisant un saut de 4 mètres du haut d'un rocher. Moi, vaillant, et sans aucune hésitation, je saute d'un rocher de 8 mètres et me tape les fesses dans le fond. pour un peu j'avalais une truite saumonnée par le fondement.
On traverse la gaspésie par le parc national. le temps commence à presser et nous devons zapper le bout de la bretagne quebecoise. a bonnaventure nous logerons tels "boule de suif" et "renard qui pue" dans notre superbe tipi avec foyer central. on en est très fier et le soir nous y feront griller notre truite saumonnée après l'avoir passée sous l'eau.



Une journée pour descendre en kayak la prodigieuse rivière bonnaventure plus claire que la plus claire de tes copines. et puis maintenant le sport ca suffit. nos muscles nous gènent et nous marchons les bras et jambes écartés comme les branleurs du ramblais de la cale n°8...